Tout//Rien | Cie Modo Grosso
cirque, manipulation d'objets

“Une main sert à tout sauf à retenir le temps” – Proverbe hindou
Le spectacle
Tout//Rien est un projet né d’une petite chaînette à billes s’échappant d’elle-même, furieusement et bruyamment, dans un mouvement sans fin vers le sol, telle une métaphore du temps qui file et qu’on ne peut arrêter. Une évocation circassienne d’un espace-temps où nous pourrions savourer les petits riens qui nous échappent alors qu’ils sont à portée de main.
Le spectateur, tout proche du circassien, assiste à une manipulation subtile et détaillée qui l’amène vers un temps suspendu et lui propose une expérience de la finitude, à l’image de l’insignifiance de chaque détail que l’on ignore lorsque nous tentons de nous accrocher au temps qui file.
L’artiste
Alexis Rouvre, artiste spécialisé en jonglerie balle et acrobatie, connaît ses premières scènes à l’âge de 11 ans sur la piste d’un petit cirque familial en Corse. Le chemin parcouru depuis l’a mené sur de multiples scènes. Notamment sur celle du P’tit En l’air, en 2013, avec son spectacle Cordes, créé ensuite au au Festival Up !, biennale internationale des arts du cirque.
L’intention de l’artiste
“La naissance de ce projet vient de l’impression vertigineuse que j’ai ressentie en voyant une petite chaînette à bille s’échappant ‘d’elle même’, furieusement et bruyamment, dans un mouvement sans fin vers le sol. Une fuite en avant, mais d’un objet solide, d’une ligne, qui ne s’arrêtera que quand elle sera au bout. Cette image m’a tout de suite amené à la sensation du temps qui file et qu’on ne peut arrêter.
Je désire créer un espace permettant au spectateur de voir et de ressentir le temps passer, le faire voyager entre des contractions et des dilatations du temps en générant des sensations d’accélération et de ralentissement, jusqu’à amener le temps à se suspendre… Dans cette suspension, je souhaite évoquer la grandeur de détails que l’on perd lorsque nous regardons le temps filer, rappeler le souvenir d’une enfance, d’un parent, ou peut être celui de la naissance de l’univers…”