Le dimanche 21 mai, PULSART emmenait une quarantaine de personnes à la découverte de la Fondation que Geert et Carla Verbeke-Lens ont créée autour de leur collection d’art contemporain : peinture abstraite, collages d’artistes belges, mais aussi œuvres de bio-artistes et des artistes travaillant avec le vivant.

Chaque visite organisée par PULSART est soigneusement préparée par les animatrices du Centre culturel du Brabant wallon et des centres culturels partenaires et donne lieu à la publication d’une Gazette qui permet aux visiteurs et visiteuses de disposer, dès le voyage en bus, de quelques clés de compréhension. Dans la Gazette dédié à la Fondation Verbeke, on trouve Les flâneries de PULSART, des suggestions pour faciliter l’observation des œuvres disséminées sur 12 hectares d’espace naturel et 20 000 m2 de surfaces couvertes, ainsi que des incitations à s’en emparer

Entretien avec Anne-Esther Henao, chargée de projet de la plateforme de sensibilisation à l’art contemporain.

La visite de la Fondation Verbeke n’était-elle pas susceptible de bousculer particulièrement les participant·es ?

Si, elle existe un peu pour cette raison. Selon moi, la motivation de Geert Verbeke est de nous bousculer en désacralisant l’art. Lui redonner une place qui ne soit pas derrière un cordon de sécurité et avec des alarmes de toutes parts. Être bousculé fait partie de l’expérience et je pense que ce qui en ressort est à chaque fois positif.

Qu’as-tu trouvé le plus intéressant, marquant ?

Pour moi c’est un lieu philosophique dans le sens où les questions qui en résultent sont très existentielles. Pourquoi l’humain a tant besoin de conserver ? Il questionne notre relation aux objets et au vivant que nous avons réifié. Beaucoup d’œuvres questionnent notre relation à la biotechnologie et à la mort. Certaines oeuvres peuvent être choquantes ou très dérangeantes mais ce n’est jamais gratuitement.

Quelles sont les limites et les paradoxes du lieu ?

C’est un lieu en perpétuel transformation, la nature y reprend ses droits, la poussière s’accumule. Et, en même temps, c’est un lieu qui attire une foule de personnes très différentes.

Les participant·es ont-ils fait part de leur réflexion au sujet des ces limites et paradoxes ?

Les participants étaient contents. Personne n’est resté indifférent. Ils ont fait un voyage au sens propre comme au sens figuré.

Comment organiser la médiation pour rendre le propos compréhensible et accessible au plus grand nombre ?

Les visites guidées sur place ont beaucoup apporté et notre petite gazette, je pense, a permis aussi de donner quelques éléments de compréhension.

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